Le matin, à la salle de sport, il n’y a que des femmes. Les nouvelles mamans qui luttent contre les stigmates de l’enfantement, les jeunes retraitées qui retiennent leur forme, les très grosses qui gagnent des minutes de vie, les jeunes filles qui cherchent encore la femme et quelques princesses que même le lycra ne parvient pas à enlaidir. Et puis il y aussi le coach. Un jeune homme, très beau, le corps taillé dans la discipline et la testostérone. Il pourrait régner, du haut de son 1m90, mais pourtant, il n’y a pas de coq à la virilité gluante dans la salle de sport. Le coach encourage, aide, console même. Il s’attarde auprès de celles qui peinent, de celles qui ne savent pas, de celles qui ne correspondent pas aux canons du fitness. Pour la très jolie employée de commerce, un simple sourire – elle finira par quitter ce petit ami qui l’étouffe, mais pas aujourd’hui. Aujourd’hui, elle n’a pas besoin du coach, alors c’est ailleurs qu’il s’en va faire son travail. Tout simplement, sans jouer à l’homme. Tout simplement, comme une personne qui est un homme.