La descente
On somnole encore, grignote le plateau repas sans ouvrir les yeux. Puis on baille, réunit ses affaires, vérifie sa coiffure. Par le hublot, on a vu la neige tombée sur Bruxelles. Loin Kinshasa, loin. Tout s’allume, les moteurs s’arrêtent. Il va falloir descendre de l’avion. Et c’est là, alors que la température extérieure s’infiltre dans le sas qui nous mène à l’aéroport que j’apprends comment distinguer à coup sûr le Belge d’origine congolaise du Congolais en visite en Belgique : il y a ceux qui laissent leur veste entrouverte et ceux qui en portent trois si solidement fermées qu’ils pourrait survivre quelques minutes sur la lune.
Rédigé en résidence à Kinshasa dans le cadre du projet GenevAfrica