Sur la route
On m’a pleuré le cœur brisé par l’infidèle de Kinshasa. On m’a dit l’immense fatigue des journées de 16 heures. On m’a proposé un rendez-vous et on s’est senti vaguement mal lorsqu’on a compris que j’avais peur. On m’a affirmé qu’Erdoğan était un salaud et le COVID une invention des Américains. On a été très heureux que je connaisse quelques mots de la langue maternelle et les premières notes d’une chanson du pays. On m’a parlé des enfants, de leurs emplois de bureau, des bébés qu’à leur tour ils font, ici. Dans les taxis et les uber, on voyage. Et on rencontre des hommes. Jamais blancs, toujours hommes.