La boîte de nuit du all inclusiveest pratiquement vide. Je m’étonne que l’hôtel n’ait pas engagé de jeunes et jolis figurants pour faire illusion. Pourtant, même clairsemé, le dancefloor s’anime, s’agite. Deux couples d’Américains, accent du Midwest, des paysans. De ceux qui produisent tant que leurs grands-pères en resteraient bouche bée, de ceux qui conduisent des 4X4 et écoutent de la musique country. De ceux dont le monde de vie excite le monde entier, de ceux dont le mode de vie met à genou le monde entier. Ils ne veulent de mal à personne, ils sont doux. Simples. Ils nous offrent des tequilas, de toute façon gratuites, ils enlèvent leurs t-shirts, sifflent d’admiration leurs épouses bien trop grosses pour entrer dans la moindre soirée select de New York ou de Genève. Ils s’amusent. Les péquenauds les plus puissants du monde se prennent pour des stars. Le all inclusiveconnaît son business, de jeunes et jolis figurants auraient abîmé le rêve de leurs clients. Seuls, ils peuvent y croire. Beaux, riches et célèbres le temps d’une semaine dans le all inclusive.