Mon oreille capte sa voix retenue, il parle en français, même si je ne le voulais pas, mon cerveau le comprendrait. Et il a cet accent qui agace l’entier des francophones du monde. Le Parisien parle au téléphone. Et ce n’est ni facile ni amical. Une ex-femme, une fille adolescente qui ne veut plus faire de cheval alors qu’elle a réclamé ce camp à cor et à cri. Et lui qui vit à Munich, il n’y peut rien. Il a raccroché, se rassied à sa table sur la jolie terrasse. Il soupire discrètement, on lui apporte une bière, il remercie en allemand et se délecte du nectar bien mérité. Il a pris garde à ne déranger personne, il s’est éloigné et a maintenu sa voix dans des décibels respectables pour se disputer avec son ex-femme. Un Parisien discret. Je ne pensais pas que c’était possible, l’Allemagne l’a fait.